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Le traitement de textes

C’est incroyable, vous savez pas ce qui m’est arrivé. J’ai écrit une lettre. Oui mais sur ordinateur, sur un traitement de textes. Avant je faisais faire mes lettres. Mais il a bien fallut que je m’y mette. C’est fou ce que c’est difficile ça !

Bon ! Je vous raconte. Je suis allé voir quelqu’un pour qu’il m ‘apprenne. Tout d’abord, il faut créer la lettre : Quoi ? Il n’y a rien dedans ? Il faut tout faire ! Il me dit qu’il y a bien des lettres types. Qui ça ? Quel type ? Non je veux que ce soit moi qui la fasse. Alors il faut la faire tout seul. Quoi ? on ne peut pas écrire le début automatiquement ! Alors il me dit que c’est pour les utilisateurs expérimenté. Alors pour faire simple il faut être expérimenté. Comment on peut faire simple si on est expérimenté. Celui qui me parle me parle bizarrement d’ailleurs. Je comprends pourquoi la plupart des lettres sont bateaux, les plus originales sont mal faites. Bon il faut écrire mon nom : Il me dit que ça peut être sauvé pour être mis automatiquement. Ah non ! Je ne suis pas expérimenté. Ah ! Il fallait cliquer sur sauvegarder. C’est bête ça ! Il faut sauver sans que ça soit fini. Encore une histoire à dormir debout : Le nombre de sauvegardes qu’on a faites. Le nombre d’exemplaires non terminés qu’il doit y avoir ! Bon on fait un copier coller me dit-il. Quoi ? je ne vais pas coller l’ordinateur. Un copier coller c’est refaire automatiquement ce qui a été fait. Un couper coller c’est quoi alors ? On a fait quelque chose et on peut le mettre partout. Ah non, je lui dis : On ne peut pas le mettre partout : Pas sur main par exemple.

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Je lui demande alors pourquoi on doit taper sur un clavier, sans lui faire mal évidemment. Il me dit qu’il y a des ordinateurs qui répondent à la voix mais on met plus de temps. Ah ! Ca met plus d’une semaine pour faire une lettre. Encore une histoire à dormir debout : On peut effacer ce qu’on a fait.

Alors pourquoi on l’aurait fait ? Il me dit qu’on peut modifier la police : Ah bon ! Son ordinateur c’est un commissariat, je savais pas. Que des histoires comme ça à vous raconter. A la fin il m’a dit qu’on pouvait faire encore plus de choses pour la prochaine. Oui lui il peut en faire plus, moi je récupère ma secrétaire.

Matthieu GIROUX